Artus de Lavilléon
NAISSANCE D’UNE HISTOIRE
Artus de Lavilléon est un artiste qui se définit lui même comme un artiste posthume. Connu pour ses grands dessins noir et blanc et pour ses illustrations dans les magazines, il est souvent assimilé au phénomène du street art en France.
Artus ne s’identifie pourtant à celui-ci qu’à travers sa pratique continue du skateboard et de la rue. En effet, son travail ne porte pas sur le graffiti, mais plus globalement sur les traces de vécu.
Passant constamment du dessin à la photographie, de la peinture au film ou encore à la performance, Artus nourrit son art de sa vie et des différentes expériences et aventures qui en découlent.
Lorsqu’il est contacté pour la première fois par Vin et Culture, Artus est plutôt surpris. Quelle étrange idée de lui proposer d’imaginer un conditionnement pour le vin, lui qui ne boit jamais d’alcool !
Mais la détermination et l’enthousiasme du fondateur de Vin et Culture, qui est certain de s’adresser à la bonne personne, deviennent très vite contagieux. Qu’à cela ne tienne, Artus accepte de partir sur les routes de France, à la découverte d’un nouvel univers, celui des terres romanes, en plein coeur des Côtes du Roussillon.
Artus est très clair, faire une belle étiquette sur un Bib® ne l’intéresse pas. Ce qu’il veut, c’est partager son expérience, son regard sur un domaine qui lui est totalement inconnu, celui du vin, de sa culture, et bien sur l’histoire des viticulteurs de la région qui se cache derrière.Il découvre loin de l’image d’Epinal qu’on veut bien donner au vin, des viticulteurs qui incarnent pour lui de vrais résistants. Dans le vin, comme en art, il faut être sur tous les fronts : savoir-faire et savoir vendre !
Artus présente rapidement ses fanzines au ton pince sans rire, comme une potentielle voie pour raconter cette histoire. Sous forme de dessins,évidemment !
Pour cela, Artus armé de son appareil photo et accompagné de Benoît et de son épouse, passe plusieurs jours à visiter des caves qui ressemblent à des hangars, à découvrir des machines plus étranges les unes que les autres, à parcourir les cépages, et aller à la rencontre des viticulteurs, des décideurs et de tout ceux qui contribuent à l’histoire du vin du Roussillon. Il rencontrera même un ermite chez qui il lira le vin d’ici vaut mieux que l’eau de là, mais l’au de là vaut mieux que levin d’ici !
Chez tous, il rencontrera la même ferveur, celle-là même qui l’habite en tant qu’artiste et dira même à l’issu de son voyage: Comment vendre quand ce qui compte pour nous c’est surtout la création de quelque chose qui n’est pas un produit, mais avant tout une histoire, notre histoire ?
C’est cette histoire qu’il restitue dans le fanzine Deadpan Spécial Vin et Culture, dont une édition numérotée sera présentée le 31 mars prochain, et dont il s’est ensuite inspiré pour créer le Bib® du Vin d’Artiste, Côtes du Roussillon, récolte 2010
